En ce dimanche 12 janvier 2020, après avoir célébré dimanche dernier l’Epiphanie de Notre Seigneur qui est la manifestation du Seigneur à tous les hommes, l’Eglise célèbre le baptême de Jésus qui marque la fin du temps de Noël. C’est un événement très important qui nous rappelle notre propre baptême. Peut-être ne comprenons-nous pas bien tout le sens d’un tel événement qui en soi très simple (un simple rite avec un peu d’eau), mais qui a une signification très profonde.
Le fait que Jésus se soit fait baptiser est une chose en soi surprenante. D’ailleurs, Jean-Baptiste reste émerveillé quand il voit Jésus venant à lui pour se faire baptiser. Il a compris que Jésus est « l’agneau de Dieu » sans tâche, prêt à être immolé et il ne voit donc pas la nécessité pour lui de recevoir le baptême qui comporte la contrition des péchés. Il lui dit donc : « C’est moi qui ai besoin de me faire baptiser par toi, et c’est toi qui viens à moi »
Jésus sait qu’il doit être baptisé afin d’accomplir ce qui est juste. Il dit au baptiste : « Pour le moment, laisse-moi faire ; c’est de cette façon que nous devons accomplir parfaitement ce qui est juste ». Cette phrase nous semble un peu obscure. Que signifie « accomplir parfaitement ce qui est juste ? » Nous ne percevons pas bien le rapport qui existe entre le baptême de Jésus et la justice. En fait, dans la Bible, celle-ci a une signification beaucoup plus large.
Paul nous fait comprendre que Dieu est « juste » parce qu’il « justifie », il « rend juste » les hommes qui se fient en Lui (Cf. Rm 3, 22-31). Jésus est venu pour répandre la justice de Dieu qui rend juste. Pour cela, il doit se mêler aux pécheurs et accepter le traitement que ceux-ci méritent. Il appartient au dessein divin que Jésus, l’Innocent, doive souffrir en lieu et place des pécheurs afin de les rendre justes et ainsi d’accomplir toute justice. C’est un mystère d’amour, de solidarité par amour. Jésus se fait solidaire de nous, pécheurs, pour nous ouvrir le chemin de la justification, de la sainteté.