Fête Le 11 Février
Saint Séverin
Abbé
(† v. 507)
Séverin naquit en Bourgogne, vers le milieu du Ve siècle, époque où l’arianisme régnait dans sa patrie ; mais il eut le bonheur d’être élevé dans la foi catholique.
Il ne fut pas plutôt en âge de connaître les dangers du monde, qu’il alla se consacrer à Dieu dans le monastère de Saint-Maurice en Valais, dont il devint abbé, et qu’il dirigea pendant plusieurs années avec autant de sagesse que de prudence.
Le roi Clovis, informé qu’un grand nombre de malades recouvraient tous les jours la santé par la vertu des prières de Séverin, l’envoya chercher, en l’an 504, pour obtenir la guérison d’une fièvre dont l’art des plus habiles médecins n’avait pu le délivrer. Le saint partit après avoir pris congé de ses moines, auxquels il annonça qu’ils ne le reverraient plus.
À Nevers, il guérit Eulalius, évêque de cette ville, lequel était devenu sourd et muet. Il rendit la santé à un lépreux qu’il rencontra aux portes de Paris.
Arrivé chez le roi, il le couvrit de son habit, et la fièvre le quitta aussitôt. Le prince, pour témoigner à Dieu sa reconnaissance, fit distribuer aux pauvres d’abondantes aumônes, et mit tous les prisonniers en liberté.
Séverin, jugeant que sa présence n’était plus nécessaire à Paris, reprit le chemin de son monastère. Il s’arrêta à Chateau-Landon, qui était alors du diocèse de Sens, où deux saints prêtres servaient Dieu dans un petit oratoire. Il les pria de le recevoir avec eux, et, après les avoir édifiés par l’éclat de ses vertus, il mourut en 507 ou 508.
Il y a à Paris une église paroissiale sous le vocable de saint Séverin.